Les rites forestiers.

L'esprit des forêts - la forêt de Chaux - les vieux métiers

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 Attribution du Nom druidique

Le rituel de Barde ou d'Ovate prévoit l'attribution à l'impétrant  d'un nom druidique. Celui-ci doit être "descendant", c'est à dire reçu du divin. Il s'agit d'une catabase (action divine descendante à l'inverse par exemple d'une prière montante qui sera alors  qualifiée d'anabase). Ce nom est communiqué au cours du rituel par un tirage des runes ou des oghams. Ce procédé a pour objectif de marquer cette action catabatique, le nom druidique est donné par le divin. Ce tirage des "lettres" sacrées n'a pas pour but d'enfermer le candidat mais d'attiser son inspiration. Le changement de nom est caractéristique de l'entrée dans un Ordre. On change de nom quand on franchit la clôture d'un ordre monastique, du Compagnonnage (par ex "Avignonnais, l'Ami du Tour"), etc. Il en est de même en entrant dans un ordre druidique. Le choix est assez libre, il s'agit souvent de reprendre un nom druidique célèbre, chargé de sens, inspirant. Il est toujours en langue celtique, bretonne ou irlandaise, souvent sous leur forme francisée car la prononciation n'est pas toujours évidente (le gallois notamment). Le Sanglier de la Clairère a pour mission d'aider l'impétrant à trouver son nom sans précipitation. Celui-ci doit être le fruit d'une lente maturation afin qu'il s'impose et évite d'être confronté au désir d'en changer souvent. Il est d'usage que le choix d'un nom fasse l'objet d'une présentation au sein de sa Clairière. C'est un moment fort car c'est comme une confirmation de son engagement sur le chemin druidique.

 Sceau du druide Gwellan Beg Hir

 

 

 La Traversée du Miroir

Le lien entre Lewis Carroll et Guildford est marqué par cette ravissante statue grandeur nature d'Alice traversant le miroir. La statue a été réalisée par Jean Argent en 1990 et est située dans un coin tranquille du parc du château de Guildford où elle rejoint le jardin arrière de "The Chestnuts". J’ai découvert que Charles Lutwidge Dodgson alias « Lewis Carroll » l’auteur -entre autres- de « Alice au pays des merveilles » (1865) et « De l’autre côté du miroir » (1872) y a vécu. En réalité ses soeurs qui étaient toujours célibataires vivaient dans une maison qu’il louait : celle-ci est appelée « The Chestnuts ». Lewis Carroll y venait souvent et il y a vécu durant sa dernière année, soit jusqu’en 1898. Il y est mort d’une pneumonie à 64 ans, deux semaines avant son anniversaire. On s'interroge toujours sur la profondeur du livre de Lewis Carroll "Alice au Pays des Merveilles". Professeur à Oxford (1851), collège où aurait survécue la tradition druidique (Le Bosquet Mount Haemus, William Stukeley et le Druid Order), Lewis Carroll puise dans l'imaginaire celtique pour nourrir son oeuvre, notamment ce qu'on appelle "la traversée du miroir. Chez les Celtes on peut penser que les miroirs étaient moins fréquents que dans notre monde contemporain. En revanche on peut imaginer que l'eau ait fournit l'essentiel de leurs usages. A la différence d'un miroir  que peut offrir la surface d'un bouclier par exemple ou d'un vase poli, on peut crever la surface de l'eau et passer de l'autre côté. On rencontre  plusieurs fois la traversée du miroir que représente la surface de l'eau dans la mythologie celtique. Lancelot est emmené dans le monde subaquatique pour y être éduqué par la fée Viviane.  Arthur avant de mourir remet son épée à la Dame du Lac dont le bras sort de l'onde. L'initiation de druide présente dans on rituel, un aspect de cette traversée du miroir ou de l'onde. C'est évidemment comparable au baptème tant celtique que chrétien avec l'immersion dans l'eau. Il s'agit de montrer l'accès, d'introduire au monde invisible mais complémentaire et voisin.  De l'autre côté du miroir, le temps aussi bien que l'espace se trouvent inversés. Ainsi se conçoit la continuité de "l'univers" celtique avec la possibilté à certains moments ou endroits de passer d'un monde à l'autre. Ceci est souvent commun à toutes les conceptions théologiques. Dieu ou les dieux sont construits comme les compléments inversés des hommes: mortel/éternel, faible/puissant, contraint/omniprésent, fini/infini, limité/omniscient, impuissant/omnipotent, ... C'est une reflexion interessante d'imaginer cet "autre côté du miroir", non comme un imaginaire débridé mais plutôt comme une complémentarité du monde tangible, tous deux constituant le réel, l'un visible, l'autre invisible à moins de traverser le miroir. La mort druidique étant bien cette traversée de l'eau pour rejoindre le Tir Na Nog, l'Ile de l'Eternelle Jeunesse, Avalon, dont la Pomme est un symbole. Ceux ayant reçu cette initiation étant nommé "Ceux du Pommier".

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photo komoot.com, lien en cliquant sur la photo

 

FELICITATIONS ! Notre Bien Aimé Frère Alain, Barde de la Clairière de la Forêt de Chaux, "barde élu" à Sestri Levante en Italie le 10 juin 2017. Il a reçu le prix Hans Christian ANDERSEN pour le meilleur conte en langue étrangère, "Le Charme aux Trois Ecus"

 

A l'image de son illustre prédécesseur Le Barde Robert Burns élu " Poète Lauréat"   à Edimbourg en 1787. Peinture, Scottish National Portrait Gallery, Edimbourg Ecosse.

 

 

 Le Pendragon

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Dans certains rites druidiques, le Pendragon est le personnage secondant le Druide Célébrant d'une Clairière. Il est son assistant ou son 1er Acolyte. Il en est le député et le premier appelé à le remplacer en cas d'empêchement. C'est souvent un membre expérimenté de la Clairière préssenti pour en prendre la direction bien que celle-ci soit soumise à éléction. L'histoire et le symbolisme du Pendragon sont développés dans le PDF ci-joint.