Les rites forestiers.

L'esprit des forêts - la forêt de Chaux - les vieux métiers

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 2024 année chinoise du Dragon !

Le Pendragon est un personnage important de notre rituel druidique. Il est présent dans celui de la Gorsedd (assemblée des Bardes) d'origine galloise. Il est le n°2 d'une Clairière et fait office de 1er acolyte du Druide Célébrant. Ce nom signifie "tête de dragon". La tête étant ce qui dirige l'énergie que symbolise le dragon. Comme chacun sait, Uther Pendragon était le père du Roi Arthur. (cf. son blason ci-contre: "de sinople aux deux dragons d'or rampants adossés". Le dragon est resté l'emblème du Pays de Galles. C'est du Pays de Galles et de Cornouailles que les Celtes, chassés par l'avance des Angles et des Saxons, reviennent s'installer en Bretagne armoricaine. Le Pays de Galles est, avec l'Irlande, la source majeure des traditions celtico-druidiques. C'est le Barde gallois Edward Williams (Iolo Morganwg, 1747-1826) qui est l'origine de la première Gorsedd (assemblée bardique). qui essaima en France au début du XXème siècle. Le terme "Gaulois" comme "Gallois" renvoie au nom de ces peuples qu'on appelle aujourd'hui des Celtes. Il signifie "Les costauds, les plus forts" pour impressionner les autres tribus. Ainsi, plus que tout autre effigie, le dragon est-il l'emblème des Gaulois comme les Gallois.

Ci-dessous, d’après Yann Var’ch Thorel
18 février 2024 - 18H sur Facebook
ANNEE LUNAIRE DU DRAGON

"Si l'Hermine est le symbole du duché de Bretagne, puisqu'elle apparaît au 13ème siècle avec Pierre de Dreux, duc, (capétien, donc), il semble bien que le Dragon soit celui du peuple breton et de sa royauté : arme choisie par Einion, dit Yrth (voir Uther), dit Pen Ddraig, Pendragon (Tête de Dragon = chef des armées) de la lignée de Gwynedd, et père de Owain Ddantgwyn (Owen Dantgwenn), roi de Rhos, qui serait le roi Arthur : saint Gildas le Sage, dans sa Chronique, nomme le fils d'Owain (Cynlas) "fils de l'Ours", (Arzhur en breton). (Nous sommes au 5ème siècle, en Bretagne insulaire, siècle où va s'intensifier la migration du peuple breton en Armorique). Les cousins gallois, cousins par la lignée brittonique, ont conservé le dragon comme arme. Qu'il me soit donc permis ici, puisque c'est le moment, de paraphraser les bons voeux de son Excellence, à Paris, et de souhaiter au peuple breton : "Le dragon est le totem de la nation bretonne. Le peuple breton doit aller de l'avant avec la vigueur et l'esprit pionnier du dragon, et ouvrir de nouvelles voies en travaillant dur pour écrire un nouveau chapitre de la modernisation bretonne."

Vous avez dit "lunaire" ?
Illustration, courtoisie Daniela Faber

 

 

 

 Beltaine, la fête du feu

Bûche de Passage de notre Soeur A.G en vue de  son admission à la Gorsedd (assemblée bardique) de la Forêt de Chaux.

 

 

 La Wicca: une forme de druidisme contemporain

La Wicca ou wiccanisme est un mouvement religieux fondé sur l'ancienne religion païenne d'occident. Elle est apparue au début du XXème siècle et a été structurée dans les années 50 par Gérald Gardner qui apparaît désormais comme une référence et un fondateur. Selon l'institut américain "Study of American Religion", la Wicca est la religion qui connaît la plus forte croissance. Il s'agit d'une religion païenne qui prône un culte de la nature et un retour aux spiritualités pré-chrétiennes : chamanisme, druidisme , mythologies celtique, nordique, slave et gréco-romaine. Tout ce qui a fait l'Occident avant l'arrivée des religions orientales. Le terme "Wicca" aurait été créé par Gardner à partir du vieil anglais "viccacraft" d'où provient le terme actuel "witchcraft" (sorcellerie). "Wicca" est le mot masculin pour "sorcier", le féminin étant "wicce" (witch en anglais moderne) et le pluriel "wiccan". Ces mots dérivent du verbe "wiccian" qui signifie "ensorceler, pratiquer la magie". Pour Gardner, wicca à l'origine a le sens "de science des sages". Sa thèse fut soutenue par l'ethnologue Margaret Murray qui écrivit le chapitre sur la sorcellerie dans l'édition de l'Encyclopédia Britannica de 1957 , où elle précise que la signification du nom "sorcière" (witch) est liée à celle du mot "savoir" (wit). Ceci est renforcé par l'analyse du mot "wizard" (étymologiquement "celui qui sait") qui a donné en anglais le mot "sorcier". On y retrouve la racine wys/wis qui veut dire "sage" qui est également dans l'allemand "wissen' (savoir). Dans l'étymologie du mot "druide" on retrouve ce "wis" dans "dru wis" (druide), le Très Sage ou Très Savant. La Wicca est donc la religion païenne pré-chrétienne occidentale (nord de l'Europe) qui survécut clandestinement durant tout le Moyen Age. C'est cette survivance que l'on va retrouver en forêt pratiquée par les guérisseurs, rebouteux et les tristement nommées "sorcières" alors que les mots anglais "witch" et "wizard" traduisent  davantage l'idée de "sage" et le lien avec les druides. La Wicca a déjà aujourd'hui pris plusieurs formes et différents courants s'opposent. Certains sont principalement axés sur la sorcellerie. D'autres se revendiquent ouvertement druidiques. Je rappelle souvent dans ces pages, que les spécialistes incontestés que sont les universitaires Françoise Leroux et Christian Guyonvarc'h ont insisté sur le fait qu'aucune société néodruidique actuelle, de Gaule, d'Irlande ou d'ailleurs ne peut honnêtement se revendiquer héritère des druides. Hormis les apports archéologiques et les mythes celtiques (pour la plupart réécrits beaucoup plus récemment), nous disposons de peu de choses pour remettre en oeuvre une spiritualité druidique. Les Rites Forestiers qui sont le socle de notre pratique nous en donnent une forme d'inspiration compagnonnique  issue des vieux métiers. Cette approche est validée par le Grand Druide Gwenc'hlan Le Scouëzec qui declare dans son ouvrage "La Résurgence des Rites Forestiers", qu'ils sont pour lui la forme la plus tangible de pratiques druidiques. Enfin, les espaces explorés par la Wicca, notamment dans la survivance médiévale des pratiques païennes, sont une piste qu'on ne doit pas négliger si l'on veut approcher un peu plus la spiritualité des druides. Je vous conseille les ouvrages de Scott Cunnigham (voir ci-contre) qui s'inscrit essentiellement dans cet héritage druidique de la Wicca.

image d'après documentaion personnelle

couverture du CD AUDIO  de Scott CUNNIGHAM

ADA AUDIO Editeur 2013

ce texte existe aussi en livre broché

 

 

 

 

 

 La pratique du jeûne dans l'initiation druidique (spécial Ovate)

Bien que présent dans la plupart des démarches spirituelles, le jeûne n'est guère apprécié des occidentaux. Toutes les traditions spirituelles accordent une place prépondérante au jeûne comme moyen d'élévation. Je me souviens qu'en tant que candidat aux initiations martinistes, nous devions nous présenter à jeun. Les initiations ne devant se faire qu'à la lune montante, ce qui n'est pas à négliger pour des initiations druidiques et chamaniques, se voulant en phase avec la nature. On voit ici qu'il y a d'autres paramètres à prendre en compte que la simple participation passive à un rituel. Il est probable que de privilégier uniquement l'intellect dans l'usage de nos pratiques nous fait passer à côté d'un pan de leur efficacité. Il convient de ne négliger aucune entrée de la voie druidique, sachant qu'il ne saurait y avoir de contrainte mais plutôt un appel, un désir. C'est parfois nécessaire pour franchir une étape, sortir d'une impasse bloquant notre progression.   Ainsi la pratique du jeûne, pour celui qui se sent à même de l'expérimenter et de se l'approprier, s'intègre sans nul doute dans les formes de l'initiation traditionnelle, telle qu'elle se pratique encore aujourd'hui dans le chamanisme et telle que devait la pratiquer les anciens druides. Comme en beaucoup de situations sur ce site, là où les druides ne nous ont pas laissé d'indications précises, nous nous inspirerons des pratiques  chamaniques. J'ai utilisé pour cela le remarquable ouvrage de Lisa Biritz intitulé "Le jeûne chamanique, une méthode spirituelle ancestrale..." (Editions VEGA, 2015). Lisa Biritz a été initiée au chamanisme amérindien de la Roue de Médecine par "l'homme-medecine" Sun Bear descendant de la tribu des indiens algonquins Ojibwa. Elle propose une approche extrêment simple et douce, bien connu de nos jours qui correspond à ce qu'on appelle le  "jeûne séquentiel". Je cite Lisa Biritz p.23 de son livre : " L'OMS (Organisation mondiale de la santé) a reconnu officiellement en 1980, l'efficacité des méthodes de guérison chamaniques pour un état global sain et équilibé de la personne humaine." Nul doute que le jeûne séquentiel combiné à la marche médicinale (voir article ci-dessous) seront des pratiques fécondes sur la voie du druide.

 

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