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Moyen relief datant de 1581, (ornant la façade d'une maison à Offlanges près de Dole), représentant Saint Hubert et ses chiens, saint- patron des chasseurs, agenouillé devant un cerf. Hubert, né vers le milieu de 7ème siècle, était fils du duc d'Aquitaine et sa famille était issue du sang des rois mérovingiens. Les chroniqueurs nous rapportent qu'il était connu par "ses folles joies de la vie modaine". Un jour qu'il se trouvait engagé dans une partie de chasse et que celle-ci l'avait conduit dans une partie reculée de la forêt, un cerf majestueux et immaculé lui apparut avec une croix entre ses bois tandis qu'une voix dans le ciel lui ordonne d'abandonner ses vaines passions et de faire pénitence. Bouleversé, Hubert s'engage alors dans une vie monastique exemplaire. Sa fête est placée le 3 novembre dans le calendrier chrétien. On remarquera sa proximité avec la Toussaint (Halloween), le nouvel an celte, période durant laquelle les "mondes" (paradis/enfers/monde des vivants) devenaient perméables.Ceci étant une forme de "culte des ancêtres" avec lesquels on pouvait entrer en communication. Nous avons là un des exemples nombreux du syncrétisme pagano-chrétien. D'après Philippe Walter dans son livre "Mythologie chrétienne", la légende de saint Hubert constitue la réécriture chrétienne d'un récit maintes fois attesté dans la littérature médiévale celtique: celui de la rencontre d'un homme et d'un animal "magique", messager de "l'autre monde". Dans la légende christianisée de siant Hubert, selon le même modèle, le cerf convertit le pêcheur à la vraie foi, jouant son rôle d'animal psychopompe, guidant les hommes vers dieu. |