Le Cycle d’Ulster, aussi appelé Cycle de la Branche Rouge est le nom d'un récit appartenant à la littérature irlandaise du Moyen Age. La Branche Rouge est le nom donné à une aile du château réservée à l'élite guerrière de chevaliers. Ils y sont traités avec égards en récompense des services rendus à la nation et en attente de leurs prochaines missions. Ce lieu préfigure sur terre le "banquet" paradisiaque qui accueillera les guerriers après leur trépas. Cúchulainn (le "Chien de Culainn » est le prototype du héros et l'un des personnages les plus importants de la mythologie celtique irlandaise, c'est un quasi-dieu. Sa force physique, ses pouvoirs magiques et ses soutiens divins en font un homme extraordinaire, capable de tout. Cúchulainn apparaît dans 76 récits, tantôt complémentaires, tantôt contradictoires. Son épopée est liée au règne des Tuatha De Dannan, la tribu originelle des Celtes. Dans le livre ci-contre, Roger Chauviré nous offre sa traduction en langue française de ce récit mythologique irlandais. "C'est dans un monde étrange, reculé et primitif que vous convie cette histoire. Un univers empreint de bruit et de fureur, régi par la règle stricte des lois tribales, où tout n'est que titanesques combats, furieuses courses de chars et merveilleux banquets... Il y plane la présence du héros plein d'ardeur guerrière, sujet aux métamorphoses fantastiques et que seuls peuvent arrêter les interdits magiques. Dans le Cycle de la Branche Rouge, ce héros mythique, c'est Cûchulainn, le fils du dieu Lug et le champion d'Ulster. Son destin unique le conduira à une existence sacrificielle et hors du commun. À l'instar du "Cycle de Finn" ou de la "Légende du roi Arthur", le "Cycle de la Branche Rouge", entre proto fantasy et ethnographie littéraire, appartient aux grands mythes du monde celtique, fondateurs de notre civilisation et sources d'inspiration pour nombre d'écrivains, de Lovecraft à Tolkien, en passant par R. E. Howard..." (4ème de couverture). La Branche Rouge peut s'apparenter à La Table Ronde du Roi Arthur. Ces textes nous décrivent la civilisation préchrétienne de l'âge du fer déformée par le prisme de ses rédacteurs, qui étaient des clercs. Mais sous le vernis chrétien, on retrouve le substrat celtique et la confirmation des témoignages de leurs contemporains. On voit une société guerrière, sous le contrôle de la classe sacerdotale des druides et des bardes. L’héroïsme du guerrier est mis en avant : le combat singulier sur des gués ou à bord de chars se termine par la mort de l’ennemi, dont on tranche la tête pour s’en faire un trophée. Ce rituel a pour but d’exhiber sa bravoure aux dieux, car seuls les héros peuvent avoir accès au Sidh et à la Branche Rouge d'en-haut. L'Ordre maçonnique intitulé La Branche Rouge d'Irlande fait aussi référence à la caste guerrière de la Branche Rouge. Mais celle-ci utilise comme support rituel une autre période de l'histoire irlandaise, celle du Roi Brian Boru au Xème Siècle qui réussit, tel Vercingétorix en Gaule, a réunir sous son autorité toutes les tribus d'Irlande pour combattre les envahisseurs wikings. On y est reçu Homme d'Armes puis Ecuyer et enfin Chevalier. L'idéologie y est fortement marquée par l'union des chrétiens contre les païens. Image ci-contre: document personnel d'après photo de l'ouvrage de Roger Chauviré - Éditeur : Terresdebrume (5 juin 2019)
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